• Libres enfants...

    L’absence de crainte est la meilleure chose qui puisse arriver à un enfant.

    Les enfants, comme les adultes, n’apprennent que ce qu’ils veulent. Tous les prix, toutes les notes, tous les examens ne font que dévier le développement naturel de la personnalité.

    De nombreux prétendus éducateurs ne se soucient pas tant de ce que l’enfant apprend que de ce qu’on lui enseigne.  

    -  Qui t’a appris à lire?

    -  Je me suis appris tout seul.  

    Les enfants sont engourdis dans des forces de réaction et de haine ; ils le sont depuis le berceau. On les a dressés à dire non à la vie : ne fais pas de bruit, ne te masturbe pas, ne mens pas, ne vole pas… Ils sont dressés à dire oui à tout ce qui est négatif dans la vie : respecte les vieux, respecte la religion, respecte tes professeurs, respecte l’autorité paternelle. Ne pose pas de questions – Obéis, c’est tout ce qu’on te  demande.

    Il n’y a pas de vertu à respecter quelqu’un qui n’est pas respectable, pas plus qu’à vivre légalement dans le péché avec une femme qu’on a cessé d’aimer, ni même à aimer un dieu qu’on craint.

    L’enfant difficile n’existe pas : ce qui existe ce sont des parents difficiles. Ce qui existe, c’est une humanité difficile.

    Le combat est inégal, car les haineux contrôlent l’éducation, la religion, les lois et nos infâmes prisons.

    Seule une poignée d’éducateurs s’efforcent de laisser croître en liberté ce qu’il y a de meilleur dans l’enfant. La vaste majorité des enfants sont façonnés par les supporters de l’anti-vie, avec leur détestable système de punitions. Tout enfant vivant a été façonné par des parents, par des éducateurs et par la société. Le façonnement du caractère mène automatiquement à la peur et à la haine.

    Dans le foyer discipliné, les enfants n’ont aucun droit. Dans le foyer désordonné, ils les ont tous. Le foyer équilibré est celui où les enfants et les adultes ont des droits égaux.

    L’adulte craint de donner la liberté aux jeunes parce qu’il craint que ceux-ci fassent tout ce que lui, adulte, aurait voulu faire.

    Accorder la liberté à l’enfant, c’est lui permettre de vivre sa vie. Seule notre habitude désastreuse d’enseigner, de façonner, de moraliser et de forcer, nous rend incapables de réaliser la simplicité de la véritable liberté.

    Le plus grand ennemi de la liberté, c’est la peur.

    L’enfant ne devrait jamais être forcé à faire quelque chose avant d’être lui-même arrivé de lui-même à l’idée – son idée – qu’il doit la faire.

    La liberté, cela signifie faire ce qui vous plaît tant que vous ne gênez pas la liberté des autres. Le résultat, c’est la discipline personnelle.

    Peut-on accepter ses enfants si on ne s’accepte pas soi-même ? Si vous ne vous connaissez pas, vous ne pouvez pas vous accepter.

    Plus vous êtes conscient de vous-même et de  vos mobiles, plus vous vous accepterez.

     

    Extraits de Libres enfants de Summerhill

     

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