• La coopération permet de gagner ensemble contre l'adversaire commun.

    Jeux coopératifs : Règle d'or

    Les joueurs ont un adversaire commun dans le jeu (les pirates, la corneille, le temps,...). Ils doivent s'entraider pour gagner ensemble. La démarche des jeux coopératifs est basée sur la solidarité. 

    Les jeux coopératifs ont été conçus pour permettre à l'enfant de comprendre la notion d'interdépendance et de relations des uns aux autres. Chaque participant peut donner sa pleine mesure et réaliser l'importance d'aider et de se faire aider pour augmenter les chances de gagner la partie. 

    Par ailleurs les jeux coopératifs offrent la possibilité aux plus jeunes de la famille de participer au jeu au même titre que les plus grands. Il ne s'agit plus de gagner sur l'adversaire, mais de faire équipe et cause commune pour gagner ensemble. 

    Un seul objectif commun à tous: s'amuser et développer son imaginaire. 

    Les jeux coopératifs sont de remarquables outils d'animation, d'observation, de connaissance de soi et des autres. Ils participent pleinement à l'éducation et donnent à la solidarité, une dimension essentielle de la vie en société. 

    Les gagnants fabriquent des perdants!

    Apprenons à gagner ensemble!

    Source : http://www.jeux-de-traverse.com/

    « Jeux de traverse » promeut les jeux coopératifs sur la Côte d’Opale (un peu de chauvinisme ^^)

    « Au Dé d’Argent » est un magasin de plage, situé sur la Côte d’Opale, à Merlimont, entre Le Touquet et Berck-sur-mer. Une activité de commerce de jouets, qui a permis à Chantal et Philippe, à la demande de plusieurs associations qui étaient à la recherche de jeux coopératifs, de développer « Jeux de Traverse », en 1992.

    Chantal et à Philippe espérent contribuer modestement à promouvoir un esprit différent dans un environnement où domine la loi du plus fort, qui impose sa rentabilité matérielle déshumanisée. Ils tentent pour cela de tisser des relations avec des enseignants, des animateurs, diverses associations, et aussi avec des professionnels du commerce qui cherchent d’autres voies…

    via : http://www.parent62.org/

     

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  • L’absence de crainte est la meilleure chose qui puisse arriver à un enfant.

    Les enfants, comme les adultes, n’apprennent que ce qu’ils veulent. Tous les prix, toutes les notes, tous les examens ne font que dévier le développement naturel de la personnalité.

    De nombreux prétendus éducateurs ne se soucient pas tant de ce que l’enfant apprend que de ce qu’on lui enseigne.  

    -  Qui t’a appris à lire?

    -  Je me suis appris tout seul.  

    Les enfants sont engourdis dans des forces de réaction et de haine ; ils le sont depuis le berceau. On les a dressés à dire non à la vie : ne fais pas de bruit, ne te masturbe pas, ne mens pas, ne vole pas… Ils sont dressés à dire oui à tout ce qui est négatif dans la vie : respecte les vieux, respecte la religion, respecte tes professeurs, respecte l’autorité paternelle. Ne pose pas de questions – Obéis, c’est tout ce qu’on te  demande.

    Il n’y a pas de vertu à respecter quelqu’un qui n’est pas respectable, pas plus qu’à vivre légalement dans le péché avec une femme qu’on a cessé d’aimer, ni même à aimer un dieu qu’on craint.

    L’enfant difficile n’existe pas : ce qui existe ce sont des parents difficiles. Ce qui existe, c’est une humanité difficile.

    Le combat est inégal, car les haineux contrôlent l’éducation, la religion, les lois et nos infâmes prisons.

    Seule une poignée d’éducateurs s’efforcent de laisser croître en liberté ce qu’il y a de meilleur dans l’enfant. La vaste majorité des enfants sont façonnés par les supporters de l’anti-vie, avec leur détestable système de punitions. Tout enfant vivant a été façonné par des parents, par des éducateurs et par la société. Le façonnement du caractère mène automatiquement à la peur et à la haine.

    Dans le foyer discipliné, les enfants n’ont aucun droit. Dans le foyer désordonné, ils les ont tous. Le foyer équilibré est celui où les enfants et les adultes ont des droits égaux.

    L’adulte craint de donner la liberté aux jeunes parce qu’il craint que ceux-ci fassent tout ce que lui, adulte, aurait voulu faire.

    Accorder la liberté à l’enfant, c’est lui permettre de vivre sa vie. Seule notre habitude désastreuse d’enseigner, de façonner, de moraliser et de forcer, nous rend incapables de réaliser la simplicité de la véritable liberté.

    Le plus grand ennemi de la liberté, c’est la peur.

    L’enfant ne devrait jamais être forcé à faire quelque chose avant d’être lui-même arrivé de lui-même à l’idée – son idée – qu’il doit la faire.

    La liberté, cela signifie faire ce qui vous plaît tant que vous ne gênez pas la liberté des autres. Le résultat, c’est la discipline personnelle.

    Peut-on accepter ses enfants si on ne s’accepte pas soi-même ? Si vous ne vous connaissez pas, vous ne pouvez pas vous accepter.

    Plus vous êtes conscient de vous-même et de  vos mobiles, plus vous vous accepterez.

     

    Extraits de Libres enfants de Summerhill

     

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  • Réussir, qu’est-ce que cela signifie ? On peut avoir réussi socialement et échoué humainement. Et, dans les temps incertains que nous vivons, même la réussite sociale n’est plus garantie. Aujourd’hui, je ne me vois pas dire à mes enfants : « Travaille bien et tu réussiras. » Je ne l’ai d’ailleurs jamais fait.

    Notre système éducatif conforme l’humain aux compétences dont la société a besoin. Il s’agit de les adapter à un « programme », à une « carrière ». Je crois davantage à une pédagogie qui accompagne l’enfant dans la connaissance de lui-même. Notre rôle est de lui dire : « Trouve ta place », sans le pousser dans le sens où nous voudrions qu’il aille. De grandes contestations, telle celle de 1968, correspondent à ce refus d’une éducation ressentie comme n’étant plus en accord avec les aspirations de toute une génération. Aujourd’hui, une autre forme de contestation se fait sentir à travers la multiplication d’écoles alternatives, à l’initiative de parents convaincus que la réforme de la société ne peut se faire sans une réforme de l’enseignement. Il est urgent d’éradiquer ce principe de compétition qui place l’enfant, dès sa scolarité, dans une rivalité terrible avec les autres et lui laisse croire que s’il n’est pas le meilleur, il va rater sa vie. Beaucoup répondent à cette insécurité par une accumulation stupide de richesses, ou par le déploiement d’une violence qui vise à dominer l’autre, que l’on croit devoir surpasser. Aujourd’hui, on est tout fier lorsqu’un enfant de 5 ans sait manipuler la souris de l’ordinateur et compter parfaitement. Très bien. Mais trop d’enfants accèdent à l’abstraction aux dépens de leur intériorité, et se retrouvent décalés par rapport à la découverte de leur vraie vocation. Dans notre jeune âge, nous appréhendons la réalité avec nos sens, pas avec des concepts abstraits. Prendre connaissance de soi, c’est d’abord prendre connaissance de son corps, de sa façon d’écouter, de se nourrir, de regarder, c’est ainsi que l’on accède à ses émotions et à ses désirs. Quel dommage que l’intellect prime à ce point sur le travail manuel. Nos mains sont des outils magnifiques, capables de construire une maison, de jouer une sonate, de donner de la tendresse. Offrons à nos enfants ce printemps où l’on goûte le monde, où l’on consulte son âme pour pouvoir définir, petit à petit, ce à quoi l’on veut consacrer sa vie. Offrons-leur l’épreuve de la nature, du travail de la terre, des saisons. L’intelligence humaine n’a pas de meilleure école que celle de l’intelligence universelle qui la précède et se manifeste dans la moindre petite plante, dans la diversité, la complexité, la continuité du vivant.

    signaturePierre Rabhi

     

    http://www.pierrerabhi.org/blog/index.php?

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  • J'avais envie de vous faire partager un article que j'avais trouvé (mais je ne sais plus où).

     

    Pour tuer les germes des idéologies qui légitiment et honorent la violence, il faut s'efforcer d'irriguer toute la société par une "culture de la non-violence" et la culture commence par l'éducation. Celle-ci a pour ambition principale de préparer les petits d'homme à devenir philosophes et citoyens. Ils auront par la suite tout le temps d'acquérir les savoirs professionnels qui leur permettront de devenir travailleurs.

    [...]

    C'est une nécessité vitale de permettre à nos enfants de visiter l'héritage culturel - spirituel, philosophique, littéraire, artistique... - qui est le nôtre, mais également celui des autres civili­sations. Pendant des siècles, des hommes ont réfléchi aux questions exis­tentielles que nous nous posons nous-mêmes sur le sens de la vie et de la mort. Le projet éducatif doit permettre aux enfants de construire leur propre personnalité et de forger leurs propres convictions en se nourrissant des œuvres de ceux qui les ont précédés.

    Si l'instruction apprend un "art de faire", l'éducation transmet un "art de vivre". Et s'il est important de "savoir" pour "savoir faire", il est essentiel de "savoir vivre". Éduquer, c'est enseigner la grammaire de la vie. Dans l'instruction, le rôle de l'apprenant est surtout passif : il doit se contenter de "suivre" un cours qui lui est "donné", d'enregistrer et d'emmagasiner les notions qui lui sont inculquées. En principe, sauf si l'instructeur se trompe, il n'a rien à y redire. Il doit se contenter de répéter. L'instructeur est un répétiteur. Dans l'éducation, l'apprenant a un rôle actif. Il a son mot à dire. L'éducation repose sur une relation interactive entre le maître et l'élève. L'instruction privilégie l'apprentissage des savoirs ; l'éducation privilégie la relation avec l'apprenant. L'instructeur parle aux élèves ; l'éducateur également, mais il prend le temps de parler avec les élèves.

    L'"éducation civique" des enfants ne doit pas constituer un enseignement à part, en quelque sorte marginal, mais doit au contraire être au centre du projet pédagogique. Elle doit s'efforcer de favoriser l'autonomie plutôt que la soumission, l'esprit critique plutôt que l'obéissance passive, la responsabilité plutôt que la discipline, la coopération plutôt que la compétition, la solidarité plutôt que la rivalité. Il s'agit bien, en définitive, d'éduquer les enfants à la non-violence, mais, pour cela, la première condition est que l'éducation s'inspire elle-même des principes, des règles et des méthodes de la non-violence : l'éducation à la non-violence commence par la non-violence de l'éducation. Il importe d'abord que les adultes respectent l'univers de l'enfant, ne viennent pas l'envahir et l'occuper en imposant leurs lois et leurs idéologies de bois. Le petit d'homme n'est pas un petit homme, mais un homme en devenir. C'est essentiellement ce devenir que l'adulte doit respecter. Une éducation non-violente n'implique pas l'effacement de toute autorité de l'adulte. Pour structurer sa personnalité, l'enfant a besoin de se heurter à cette autorité, et il est dans la nature même de l'autorité du bon pédagogue de s'exercer par la non-violence.

    Éduquer (du verbe latin educare, élever), c'est essentiellement élever le petit d'homme vers la liberté. Il faut reconnaître que la difficulté est immense. Voilà le grand paradoxe de l'éducation : éduquer à la liberté le petit d'homme en le mettant non seulement sous influence, mais sous contrainte. Car l'éducation est contrainte. Et la liberté s'acquiert, non point certes en subissant la contrainte, mais en la surmontant. Mais il ne suffit pas de suggérer que toute contrainte n'est pas violence, il faut affirmer qu'il n'y a de contrainte éducative que non-violente.

    Initier les enfants à la citoyenneté, c'est leur apprendre le bon usage de la loi en leur faisant comprendre que l'obéissance demandée aux citoyens n'est pas la soumission passive et inconditionnelle à l'ordre d'un supérieur hiérarchique, mais l'adhésion réfléchie et consentie à une règle dont ils reconnaissent eux-mêmes le bien-fondé. C'est une dimension essentielle de la pédagogie de faire participer les enfants à l'établissement des règles communautaires auxquelles ils devront eux-mêmes se conformer. Ils doivent eux-mêmes expérimenter qu'elles sont nécessaires pour qu'ils puissent vivre ensemble dans le respect de tous et de chacun. Préfigurant les lois de la société, ces règles déterminent les droits et les devoirs de chacun vis-à-vis des autres en visant à délégitimer la violence. Elles impo­sent des contraintes et des interdits qui fixent des limites aux enfants.

    Lorsque l'autorité de l'éducateur ne peut parvenir à convaincre l'enfant de respecter les obligations de la loi, il lui faut recourir à des mesures de contrainte. Il convient donc, pour toute transgression de la loi, de prévoir une sanc­tion qui soit cohérente avec l'ensemble du projet pédagogique. Le but de la sanction n'est pas la punition (du verbe latin punire qui signifie se venger), mais encore et toujours l'éducation. Elle doit permettre de faire comprendre à l'enfant qu'il a rompu le contrat qu'il avait lui-même accepté et lui donner la possibilité de s'investir dans une réparation. La sanction se justifie d'abord négativement par le fait que son absence, c'est-à-dire l'impunité, encourage l'enfant récalcitrant à s'installer dans la transgression de la loi. La sanction n'a pas pour finalité de rétablir l'autorité de l'éducateur, mais de rétablir la primauté de la loi.

    La sanction éducative veut permettre au transgresseur de prendre conscience de la responsabilité de ses actes aussi bien vis-à-vis de lui-même que vis-à-vis des autres afin de le réconcilier avec lui-même et avec le groupe. La sanction veut souligner que seul le respect de la loi par chacun permet de vivre ensemble. Sanctionner, ce n'est pas condamner, ce n'est pas faire honte, ce n'est pas humilier, c'est responsabiliser. Pour cela, l'acte de transgression doit être dés-approuvé sans que la personne du transgresseur soit condamnée.

    L'éducateur doit faire preuve de fermeté - en rappelant les interdits de la loi et en refusant d'admettre les transgressions -, mais non pas de sévérité. Car sévir, c'est infliger des sévices, c'est-à-dire user de violence à l'encontre des enfants récalcitrants (sévir, sévérité, sévices ont la même racine étymologique et proviennent du verne latin sævire, user de violence).

    L'une des tâches essentielles de l'éducation est de détruire les préjugés discriminatoires à l'encontre des "autres", de ceux qui appartiennent à un autre peuple, une autre religion, une autre culture. Transmettre aux enfants des stéréotypes de l'ennemi, c'est déjà armer leur intelligence et leurs bras, c'est déjà leur apprendre la guerre. C'est donc une exigence essentielle de la pédagogie de désarmer le regard des enfants envers les "autres" et, tout particulièrement, envers ceux dont l'identité sociale est marquée par une différence. Il s'agit d'éduquer leur regard afin qu'ils se départissent de toute hostilité envers les "autres-qui-sont-différents" et qu'ils apprennent à leur égard la bienveillance.


    Jean-Marie Muller
    Extrait du Dictionnaire de la non-violence, Ed. du Relié

     

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